'Il est connu que le latin obscenus est un mot de la langue des augures : il désigne le mauvais signe, le présage fâcheux. Ce peut être un vol d’oiseaux, des entrailles de poulet, quelque événement insolite, qui se passe du mauvais côté. Encore faut-il s’entendre sur le mauvais côté : ce qui vient du côté gauche (sinister) peut être favorable ou défavorable selon que l’on regarde le sud ou le nord. De quel côté regarder ? Le rituel en décide. Les Étrusques regardaient le sud, les Grecs le nord. De toute manière, est de bon augure ce qui vient de l’est. Le côté de la nuit est fâcheux : obscenus dira-t-on.'
texte de Jean-Toussaint Desanti sur Dado
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texte de Jean-Toussaint Desanti sur Dado
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Dado expose ses tableaux et sculptures à Paris dans un espace choisit spécialement par Sébastien Nahon. Jorge Amat avec l'aide de la chef opératrice Élisabeth Prouvot ont filmé cet
évènement pour en garder une trace.
"Une enfance sans valeur exemplaire en Yougoslavie à Cetinje, petite ville du Monténégro. Escapades de gamin dans les collines arides couvertes de romarin, peuplées de chèvres sauvages. Une famille, somme toute banale : un oncle peintre, un autre médecin, une tante Julie, son fils disparu pendant la résistance ; une mère ambitieuse et sévère, un père qui l’est moins. Des souvenirs historiques hantent les mémoires antiques et lui parviennent aux oreilles : ce sont des massacres raffinés subis ou perpétrés (bien avant sa naissance) sous l’occupation turque. La guerre dont on parle et qu’il rencontre au détour d’un chemin sous l’apparence de trois chevaux éventrés pourrissant au soleil. La mort, en image d’Epinal, qui fait rêver : le masque mortuaire d’un cruel et puissant pacha assassiné par les valeureux Monténégrins et conservé sous verre dans un magnifique château. Des impressions fortement reçues, imprimées par hasard, qui plus tard deviendront images obsessionnelles.."
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Alice Bellony-Rewald _1973
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Dado expose à Paris filmé par Jorge Amat
envoyé par jorgeamat. -
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One can also see that the French philosopher Gilles Deleuze (in 1994 the year before his death) wrote a letter to Miodrag Djuric expressing his admiration for the artist's work.
"J’ai été très heureux quand notre ami commun Gilles Degois m’a apporté le livre . Je n’ai pas cessé de le regarder (mon état de santé me force maintenant à passer par le livre, par la reproduction, mais dans votre cas c’est une telle réussite).
Votre peinture est puissante. Une écriture où la matière est l’homme. Il y a un rapport qui n’appartient qu’à vous, entre les formes-matières ou l’homme-animal, l’invertébré, et les fonds-couleurs qui donnent les pouvoirs de transparence ou de réflexion. Beauté des couleurs.
L’ensemble de votre œuvre telle qu’elle apparaît dans le livre est saisissante. Et il arrive que chez un grand peintre, un tableau qui n’est pas nécessairement le plus parfait induise pour tel ou tel spectateur un rapport personnel et secret qui l’ouvre sur l’ensemble de l’œuvre : ainsi pour moi, la Crucifixion de 1955. Vous avez inventé un style qui me touche intensément. Croyez à mon admiration très profonde. "
Gilles Deleuze
La Crucifixion, 1955, huile sur toile 50 × 40 cm.
Gilles Deleuze a envoyé cette lettre à Dado en 1994
Il s’agit de la monographie d’Alain Bosquet
Dado, un univers sans repos (Paris, La Différence, 1991)
Il s’agit de la monographie d’Alain Bosquet
Dado, un univers sans repos (Paris, La Différence, 1991)